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TOUS ENGAGES

Il est 11h30. C’est l’heure de prendre une petite pause. J'ai pas mal de boulot en ce moment et aller prendre l’air me fait toujours le plus grand bien.

Dans la rue, les  gens  se  pressent, tentent de s’éviter, ont presque peur de se regarder. Et puis là, deux personnes se percutent. De mon point de vue, il est bien difficile de trouver un coupable.

Mais du point de vue de nos deux protagonistes, les noms d’oiseaux fusent.

Intérieurement, mon côté un peu sadique se place en spectateur de la scène : je n’ai pas regardé la télévision depuis un moment et voilà que je me retrouve face à un sitcom digne d’une grande chaîne payante…

Je devrais peut-être penser à résilier tiens !
Trêve de plaisanterie, revenons à nos moutons. La dame, d’un certain âge s’offusque de « l’égoïsme typiquement français ».
Les français « sont des êtres qui ne pensent qu’à eux et ne font plus attention au monde qui les entoure ».


 

ville rue

Nous serions devenus des monstres sanguinaires, nourris par l’indifférence. Tout de même, ces mots me touchent.Certains d’entre nous dont je fais partie sont tellement engagés à aider les autres, à donner, à travailler gratuitement pour aider leur prochain… Enfin certains d’entre nous sont bénévoles pour faire court. Et puis quoi ?! Devrions nous juger une personne pour son action d’une demi seconde si ladite action n’était ni cruelle, ni voulue, au-delà de tout contrôle… ?

Et puis les français, qui sont-ils ? Des hommes, des femmes.Une poignée de terriens, soit environ 65 millions de personnes. Franchement, madame, certains d’entre nous méritent un peu de reconnaissance je vous assure ! Je vous le prouve … maintenant tiens !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et si on vous disait tout sur les français ?

 

Vous vous souvenez de cette vidéo publiée par TF1 il y a quelques années « Et si on voyait les choses autrement ? Partageons des ondes positives. » ? Il s’agissait d’un petit film de 45 secondes réalisé par le publicitaire Gabriel Gaultier dans lequel des clichés plutôt pessimistes étaient énoncés tels que « Les Français font la gueule… les Français ne croient plus en rien… Les Français sont racistes… Les Français sont des perdants…»  pour mieux être démentis ensuite par des images bien plus positives.La vérité c’est aussi qu’environ 1 français sur 4 est bénévole en France, soit 25% de la population (source : Le guide du bénévolat 2017-2018, Ministère de l’éducation nationale) et ce chiffre ne cessent d’augmenter depuis une dizaine d’années.

Je lève la tête, nos protagonistes sont partis mais sur le trottoir quelques personnes…

Certaines sont peut-être bénévoles comme moi. Ce jeune homme qui vient de se faire insulter est peut-être l’un de ces bénévoles. Et puis je me mets à penser à l’un de mes meilleurs amis. Je l’ai connu en commençant mon bénévolat justement. L’une des personnes les plus altruiste que je connaisse. C’est décidé, c’est de lui dont je vais parler, de son bénévolat. Pourquoi lui ? Parce que les bénévoles ne sont pas tous une superbe mannequin blonde d’1m85 (enfin pour la taille je ne suis pas certaine mais bon, Google me le souffle alors…).

Bref, je me dis que pour une fois, on pourrait parler des héros des temps modernes, de français sympas et altruiste, de gens bien qui ont un jour, peut-être, bousculé une personne sans le faire exprès mais qui plusieurs jours dans l’année aident de nombreuses personnes à se relever de façon consciente et volontaire.

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Interview d’un héros de notre époque

 

Cécile : Olivier, depuis combien de temps es-tu bénévole ?

Olivier : J’ai commencé à être bénévole dans des associations en 2003. Aujourd’hui, je suis bénévole dans une association d’aide humanitaire. J’y suis entré il y a 10 ans déjà.

Cécile  : Peux-tu nous en dire plus sur tes activités en tant que bénévole ?

Olivier : C’est assez complet. Je partage mon temps entre des activités sociales comme par exemple les « Plans grand froid », du secourisme et la formation aux gestes qui sauvent. J’aime beaucoup cette proximité avec la population.

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Cécile : Comment as-tu choisi ton association ?

Olivier : A l’époque en tant qu’animateur d’équitation bénévole (oui, déjà) je devais obligatoirement me former aux gestes de premiers secours. Le formateur qui animait était génial. J’ai été séduit par ce que je voyais, j’ai tout de suite eu envie d’aller plus loin.C’était le déclic !

Cécile : Combien de temps consacres-tu en moyenne par semaine à ton bénévolat ?

Olivier : En moyenne, je suis à 4 heures par semaine, je me suis un peu calmé tout de même. On passe beaucoup de temps à faire de l’administratif en plus de la logistique et du côté technique. Il y a eu des période plus « forte » ou on passe facilement 3 heures par jour dans l’activité. Mais tout le monde n’a pas à donner le même temps. C’est ce qui est bien, tu donnes ce que tu peux ; selon ton métier aussi [devrais-je ajouter qu’Olivier est intervenant du spectacle ? Je dirais qu’il ne compte pas ses heures …].

Cécile : Le principal inconvénient selon toi ?

Olivier : Selon ton bénévolat, tu peux être amené à vivre des choses difficiles. Mais surtout, on a parfois du mal à se trouver du temps libre, du temps pour soi. On pense aux autres et du coup on oublie de construire sa vie, sa vie de famille, sa vie amoureuse. Les sorties se font un peu plus rares.

Cécile : Rassure-nous, il y a des avantages ?

Olivier : Oui, bien sûr ! Tu sais, j’ai acquis des compétences que je ne soupçonnais pas.Vraiment il y des choses dont je ne pensais pas être capable. La première de ces choses ? Vaincre ma timidité. Le fait d’aller vers les autres. C’est ce côté relationnel qui est vraiment bien. J’ai fait de belles rencontres, j’ai lié de belles amitiés ; on en est l’exemple non ?! [Rires].

Cécile: Et si tu nous partageais l’un de tes meilleurs souvenirs ?

Olivier : Je me souviens d’une intervention en tant que secouriste. Notre équipe avait été appelée via le SAMU par une famille dont la mère refusait d’être prise en charge. On devait l’emmener pour qu’une équipe médicale puisse lui prodiguer les soins nécessaires mais elle refusait. On a pris le temps de discuter, de lui parler, la rassurer. Je me suis rendu compte de ce que l’on faisait vraiment là, à cet instant. Ça a pris son sens, là, ici,nos actions. A la fin la famille nous a remercié pour le temps qu’on lui avait consacré. J’avais ce sentiment qu’une véritable relation de confiance s’était installée.

Dans le métro. Je termine d’écrire les dernières lignes de mon article. Il y a du monde dans la rame. Je pense aux statistiques. ¼, c’est pas rien. Dans mon wagon, je compte les gens, je les observe. Ils sont nombreux les bénévoles que je ne connais pas, les héros de quelques heures par semaine assis peut-être à côté de moi au moment où j’écris. Je souris, sur cette dernière phrase. La nana en face de moi sourit aussi…Les français sont décidément des gens bien ; certains sont bénévoles, ils donnent, ils donnent… sans rien attendre en retour.

Prêt à franchir le cap et devenir bénévole ? Commençons par le commencement : n'hésitez pas à aller consulter le guide du bénévolat

 

 

©2018, Tous Engagés, by Cécile ROSE

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